Mon parcours avec la peinture

J’ai toujours aimé écrire, gribouiller et dessiner, chercher l’expression la plus juste de ce qui se dit, de ce qui se vit. Mes cahiers d’école étaient déjà remplis de multiples gribouillages… Plus tard, n’importe quel bout de papier accueillait mes petits dessins et m’aidait à me concentrer.

Mon père m’offrait des livres d’Art quand j’étais petite. Fan de peinture, je le suis donc depuis mon plus jeune âge et chacun de mes voyages m’a permis de voir les originaux exposés dans les musées et galeries. Lisette, ma sœur cadette, m’a initiée il y a quelques années en m’encourageant à peindre un gribouillage que je venais de faire : Au temps des vendanges.

Après mon premier voyage à Venise et Florence, je suis rentrée pleine de couleurs, saturée. Encore aujourd’hui, l’école italienne m’influence avec force : Botticelli, Caravage, Titien, Tintoret ainsi que les grands maîtres de la Renaissance.

Les impressionnistes et les modernes étaient mes premières amours : Cézanne, Manet, les fauvistes, Modigliani, Dali et Matisse ; à commencer par celle de Van Gogh et de Chagall qui m’ont le plus profondément touchée. Je me souviens aussi d’un tableau de Picasso, un jeune homme conduisant un taureau, dans lequel je me suis sentie entrer radicalement.

Ce sont les originaux des maîtres de toutes ces époques exposés en Europe, particulièrement, qui m’ont ouvertes à la logique des couleurs. Formes et contenus s’y conjuguent sans parole tandis que le titre de l’œuvre oriente notre perception et notre adhésion.

J’ai commencé par des miniatures qui constituent, toutes ensemble, ma palette, mon atelier, mon apprentissage de la peinture et ses techniques.

Ce que je cherche, c’est que ma toile dise quelque chose à quelqu’un.

Quelque chose du mouvement de la vie et du réel

De la musique écoutée en mouvant le pinceau sur la toile

Ce que je cherche, c’est rendre audible ou du moins perceptible le mouvement de cette musique là, de cette vie là, de cette nature en mouvement.

Mes tableaux invitent au voyage à travers leurs couleurs, leurs constructions et les histoires que chacun peut y trouver.

Quand je peins, je ne pense pas : j’écoute de la musique (le plus souvent du jazz) et laisse voguer mes pensées au gré des mélodies et des instruments. Je peins une atmosphère vivante à travers les figures de personnages, les corps en mouvement, une nature vibrant au gré de ses multiples résonnances.

Un tableau qui est regardé longtemps s’anime. Il est appelé à attirer votre regard quand il est exposé …

C’est le regard qui crée le tableau.

Hannakha